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DAVIDE SORRENTI

'HÉROÏNE CHIC'

Dans les 90's, la mode se veut plus vraie. Représentant ainsi au plus près la réalité, la dépeignant même parfois à l’extrême. Ce renouveau artistique se voit porté par une vague de jeunes photographes, influencés par les séries documentaires de Larry Clarks, et les portraits de Nan Goldin. En tête de file, Davide Sorrenti : ce prodige de la photographie, remet en question l'esthétisme prôné par les magazines, en plaçant au cœur de son travail la réalité de l'addiction. A travers ses expérimentations visuelles, Sorrenti pose un miroir sur le monde qui l'entoure et 'glamourise' ainsi la prise de substances, de par la création du nouveau style : 'héroïne chic'.

Cette mise en scène de jeunes mannequins fines et longilignes, aux postures presque inanimées, les yeux cernés et le regard dans le vide, révolutionne la photographie de mode à cette époque. La mort par overdose de Davide Sorrenti, marquera la remise en question de cette imagerie controversée. Entre démarche artistique et stratégie marketing, la projection de de ce mode de vie par l'industrie mode, pousse à redéfinir son rôle dans le sentiment d'acception des drogues dans les années 90. Cette question se voit ainsi portée par Francesca Sorrenti. Par le biais d'une lettre ouverte, à l'intention des professionnels du milieu, elle condamne ainsi cette campagne de dé-diabolisation de l'héroïne engendrée par ce mouvement artistique.

"Yes, I guess he [Davide Sorrenti] did slightly see the glamorous side ... He also saw the real side of it. And he glamourised it himself, which is the sad thing. It was a whole circle. He glamourised it, and got caught up in it a bit"

- Matt Jones

9.11.18 : SEE KNOW EVIL, un documentaire sur la vie et l'oeuvre de Davide Sorrenti

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